La maladie de la goutte est une affection rhumatismale aiguë qui provoque des douleurs plus ou moins intenses dans les articulations des personnes atteintes. Elle touche généralement les hommes à partir de 35 ans, et dans certains cas assez rares, les femmes. L’incidence maximale se situe entre 50 et 60 ans. C’est donc une maladie articulaire de l’âge mûr qui peut être causée par des aliments riches en sucres. Alors, avez-vous envie de mieux comprendre cette maladie ?
Découvrez dans ce guide l’essentiel à savoir pour le traitement de la goutte.
Les différents types de crises de goutte
La maladie de la goutte est une maladie inflammatoire courante et très douloureuse similaire à l’arthrite ou aux coliques. Elle se caractérise par une accumulation d’acide urique dans le sang. Cette accumulation peut être due à une production accrue d’acide urique, à un défaut d’élimination, ou à une consommation excessive d’aliments riches en purine.
Ces cristaux d’urate peuvent se loger dans les articulations, ce qui s’avère douloureux. C’est ce qui provoque l’inflammation des articulations connue sous le nom de crises de goutte. On distingue principalement trois types de crises de goutte. Nous avons en premier lieu, la goutte aiguë avec des crises espacées. Ensuite nous avons la goutte subaiguë et enfin la goutte chronique.
La goutte aiguë
La goutte aiguë est la première forme de la goutte. C’est la forme de la maladie de goutte la moins sévère. La crise de goutte aiguë commence soudainement, souvent avec une douleur intense. Elle peut réveiller le patient endormi. Elle se caractérise par des crises espacées. La maladie de la goutte aiguë se manifeste de manière ponctuelle -généralement la nuit, et atteint particulièrement les articulations.
Elle peut durer de quelques jours à quelques semaines. Habituellement, surtout lors des premières crises, une seule articulation est touchée, chez la femme et chez l’homme. Plus tard, plusieurs articulations peuvent être atteintes. Cela dit, on enregistre des cas assez rares de femmes atteintes de cette forme de la maladie de la goutte. En effet, cette maladie inflammatoire touche essentiellement la gent masculine.
La goutte subaiguë
La goutte subaiguë est la seconde forme de la maladie inflammatoire. Cette forme de la maladie de la goutte subaiguë est caractérisée par des crises rapprochées et présente pratiquement les mêmes symptômes de la goutte aiguë. Cependant, les symptômes de la goutte subaiguë sont moins intensifiés que la maladie de la goutte aiguë et parfois totalement asymptomatiques.
Quand vous êtes atteint de cette forme de la maladie de la goutte, vous ressentez les douleurs aussi bien dans les membres inférieurs que supérieures. On recommande donc au patient souffrant de ce type de la maladie de la goutte de se rapprocher d’un centre médical spécialisé pour une prise en charge sérieuse. Il doit rigoureusement contrôler son alimentation, car l’augmentation du taux de sucre dans l’organisme renforce les effets de la maladie. Pour le même raison, il doit strictement surveiller le niveau de consommation d’alcool.
La goutte chronique
Il s’agit ici de la forme la plus sévère des crises de goutte. À ce stade, atteint après des années de phase aiguë, les dépôts d’acide urique dans les tissus sont prédominants. Ils sont parfois visibles sous la peau des personnes souffrant du mal. La maladie de la goutte chronique se caractérise essentiellement par l’apparition fréquente de crises répétées.
Cette forme de maladie se manifeste par la destruction de l’articulation. Il est donc important d’entamer une prise en charge thérapeutique dès l’apparition des premiers signes. Les dépôts les plus dangereux sont ceux qui se trouvent dans les reins, qui finissent par ne plus fonctionner correctement et entraînent une insuffisance rénale.
Mécanisme d’apparition de la crise de goutte
La principale cause de la maladie de la goutte est la présence d’une quantité élevée d’acide urique dans le sang. Coincés dans les articulations, ces cristaux d’acide urique provoquent l’inflammation des articulations. Mais d’où vient l’acide urique et pourquoi son excès est à l’originede la maladie de la goutte ?
D’où vient l’acide urique ?
L’acide urique est une toxine qui doit être éliminée par les reins et l’intestin à travers l’urine. Il trouve son origine dans la dégradation des purines et des substances azotées présentent dans l’organisme. Ces purines sont essentielles pour le renouvellement de l’ADN et de l’ARN des cellules mortes de l’organisme. En général, la majeure partie de l’acide urique goutte présent dans l’organisme se dissout dans le sang et se dirige vers les reins pour être excrété dans l’urine.
On comprend donc aisément pourquoi l’on retrouve l’acide urique dans le sang. Cependant, dans certains cas, l’organisme produit trop d’acide urique, ou ne parvient pas à en éliminer suffisamment. Cet état peut conduire à diverses maladies comme la maladie de la goutte.
Pourquoi l’excès d’acide urique est-il à l’origine de la goutte ?
En général, l’acide urique ne se trouve pas à des niveaux élevés dans le sang. Il est vrai que l’acide urique est essentiel pour l’organisme, mais pour son fonctionnement, le corps n’a besoin que de 400 à 800 mg/24 h. Au-delà de cette quantité, on parle d’hyperuricémie. Cependant, dans plus de 90 % des cas, l’augmentation de l’acide urique est due à certains aliments. L’organisme éprouve du mal à éliminer le surplus d’acide urique.
L’acide urique non éliminé se déposera donc progressivement dans les tissus sous la forme de cristaux d’urate de sodium. Ces cristaux vont ensuite se loger dans les articulations, ce qui engendrera les douleurs inflammatoires ou articulaires en particulier du gros orteil conduisant à l’origine de la maladie de la goutte. La maladie de la goutte peut devenir chronique lorsque le taux d’acide urique demeure élevé pendant plusieurs années. Cela peut entraîner des douleurs articulaires invalidantes et une réduction de la fonction rénale.
Une origine génétique certaine
Des études démontrent également que l’excès d’acide urique sanguin peut trouver son origine dans une mutation génétique. Elle devient alors héréditaire, c’est le cas par exemple chez certains peuples insulaires du Pacifique Sud. Une enquête épidémiologique et génétique menées depuis avril 2021 par la société américaine Variant Bio détermine ainsi que la Polynésie française détient le plus fort taux d’incidence au monde avec 20% de sa population atteinte par la goutte.